épandage de fumier composté sous tunnel

Publié le par Biau Jardin de Grannod



Petit exercice d'endurance physique la dernière semaine de février : apporter du compost frais sous tunnel.

Pour participer à ce petit jeu, plusieurs conditions doivent être réunies :
d'abord, disposer de compost frais ( élémentaire, mon cher Watson ! ). Rappel : nous avons monté un joli petit tas de compost fin janvier, ( clic pour détails)  dont la rempérature est restée 3 semaines entre 65° et 55°.
ensuite, disposer d'un tunnel ... sans légumes; ce qui n'est pas forcément très courant en hiver, et de toute façon ne dure pas.
Condition suivante : que ce tunnel reste " vide " quelques temps avant de  porter des cultures qui ne seront récoltées que plusieurs semaines après.
Et dernière condition : au même moment, disposer de volontaires car ce petit jeu se joue à trois.

Déroulement des opérations.

Il faut charger la petite benne, et pour cela on s'y prend en deux temps.
D'abord, mécaniquement :  la  reculer suffisamment vite au tracteur dans le tas de compost pour en charger la maximum possible avec les deux bras du relevage hydraulique.  Comme on fait ça en torsion, c'est le genre d'activité qui garantit la profession de kiné contre le chomage technique !

Puis manuellement : il faut actionner les deux bras de chaque joueur pour empoigner les fourches avec détermination pour terminer le remplissage.



Enfin, en vitesse rampante, passer au dessus des planches, de façon à tirer le compost peu à peu avec les crocs ( fourche à dents recourbées en équerre ) pour le faire tomber le plus régulièrement possible.


Pour terminer, nous avons fixé au sol des toiles de paillage noir par dessus de façon à limiter la ventilation pour favoriser le travail de  la faune et la microfaune, donc l'incorpporation du compost. Comme ce tunnel n'avait pas été arrosé en prévfision du passage répété du tracteur ( protection de la structure du sol ) nous avons programmé l'arrosage de façon à réhumidifier progressivement sol et compost pour un bon compostage de surface.
Il aura fallu presque toute la journée pour " garnir " un tunnel. C'est donc une technique bio écolo qui ressemble à bien d'autres techniques bio écolo : gourmande en main d'oeuvre qui mérite d'être payée correctement ...

Evidemment, nous ne faisons pas un apport de compost frais chaque année dans chaque tunnel. Mais c'est le genre d'exercice que nous nous imposons de faire très régulièrement pour entretenir  la fertilité et stimuler  l'activité microbienne des sols de nos tunnels. La culture régulière d'engrais verts ou l'apport de paille en couverture sont d'autres moyens que nous mettons en oeuvre régulièrement.
En complément, nous apportons des engrais organiques du commerce.

Petit rappel : la culture biologique, ce n'est pas " sans engrais" : c'est "sans engrais chimique " : ne pas confondre !
En bio, on a le droit de remplacer ce genre d'exercice par l'apport d'un ou deux sacs d'engrais organique ( déchets animaux et végétaux compostés, et séchés en granulés ). C'est beaucoup moins fatigant, beaucoup plus rapide. Et beaucoup moins local et beaucoup plus industriel.

En chimie, c'est encore beaucoup beaucoup moins et beaucoup beaucoup plus, bien évidemment !!!




Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article